
Une série de plus de 80 manifestations a secoué les États-Unis samedi dans le cadre de la journée nationale d’action « 50501 » – acronyme de « 50 manifestations, 50 États, un seul mouvement ». Objectif : dénoncer ce que les organisateurs qualifient d’attaques systématiques contre les institutions démocratiques et les droits civils sous l’administration Trump.
À Washington, les manifestants ont convergé vers la Maison-Blanche et la résidence du vice-président JD Vance pour protester, entre autres, contre les expulsions sans procédure régulière, la réduction des agences fédérales et la pression exercée sur les universités. Le cas emblématique de Kilmar Abrego Garcia, expulsé à tort vers le Salvador, a cristallisé les tensions. Des voix s’élèvent pour dénoncer une dérive autoritaire et un mépris flagrant du droit.
« Nous n’acceptons pas la criminalisation de la dissidence, ni le démantèlement de nos libertés constitutionnelles », a déclaré Sarah Parker, coordinatrice nationale du mouvement.
Au-delà des slogans, la mobilisation s’est aussi traduite par des actions concrètes de solidarité : collectes alimentaires, campagnes de dons et soutien aux communautés marginalisées. Le mouvement, né sur Reddit en janvier, a désormais essaimé jusqu’en Europe, avec les protestations « Tesla Takedown » contre les coupes budgétaires orchestrées par Elon Musk au sein du gouvernement fédéral.
Des figures comme Emily Yanisko, professeure d’université, ont dénoncé les menaces qui pèsent sur l’éducation supérieure. D’autres, comme Bob, un fonctionnaire du Département de la Défense, témoignent de leur inquiétude face aux licenciements massifs dans les services publics, notamment aux Affaires des anciens combattants (VA).
Pour beaucoup de manifestants, cette journée dépasse la simple contestation : « Ce n’est pas qu’un rassemblement. C’est un mouvement pour reconquérir notre avenir », a lancé Sarah Parker.
source : CNN