
Alors que le Conseil présidentiel de transition (CPT) bénéficie de la protection de plus de quarante policiers pour ses neuf membres, le Commissariat de la commune de Gros-Morne, qui compte plus de 150 000 habitants, ne dispose que de moins de dix agents, déplore l’agent exécutif intérimaire Hubert Sénéac.
Ce mardi, des bandits armés du gang « Kokorat san ras » ont envahi le centre-ville de Gros-Morne, rapporte Hubert Sénéac. Lors d’une attaque coordonnée, ils ont assassiné une personne et en ont kidnappé trois autres, précise l’édile. À bord de motocyclettes et d’automobiles, les criminels ont défilé dans les rues de la ville sans être inquiétés.
Du côté de la Police nationale d’Haïti (PNH), aucune réaction n’a été enregistrée face à cette démonstration de force des bandits. Selon le président de la Commission communale intérimaire, Hubert Sénéac, les policiers incriminent un effectif dérisoire et un manque de matériel pour affronter le gang. Moins d’une dizaine de policiers, retranchés dans le Commissariat de Gros-Morne, sont restés inactifs, poursuit l’édile.
Au moment de l’édition du texte, la commune connaissait un calme apparent. Hubert Sénéac, premier citoyen de la commune, a évoqué des conditions météorologiques défavorables avec de fortes précipitations, qui ont en partie freiné l’action des bandits. Il lance un appel pressant à la hiérarchie policière pour renforcer l’effectif du Commissariat et le doter d’un blindé.
À Gros-Morne, il y a moins d’une semaine, des bandits avaient déjà kidnappé une fillette. Les ravisseurs avaient exigé une forte somme d’argent pour sa libération. Accusé dans ce crime, le gang « Kokorat san ras » avait nié son implication, avant de lancer ce mardi une nouvelle offensive dans la commune
Source.Rezonodwes