
Les bandits du gang «Gran-Grif» résolus à prendre contrôle du Sous-commissariat «Pat-Chwal» sur la route nationale numéro 1 ont livré combat depuis la nuit dimanche jusqu’à l’aube du lundi aux policiers. Les premiers bilan font état de plusieurs blessés et d’un véhicule d’une compagnie de traitement d’eau incendié._
Dans la vallée de l’Artibonite, les bandits du gang «Gran-Grif» accélèrent la machine de terreur et visent la prise du Sous-commissariat «Pat-Chwal». Pendant les dernières 24 heures, les bandits s’offrent une démonstration de force en visant les installations policières. Des centaines d’hommes lourdement armés occupent la route nationale numéro 1, paralysent la circulation automobile et font fuir des citoyens.
Selon des informations relayées par la porte-parole de la Commission de dialogue, réconciliation, conscientisation pour sauver l’Artibonite, Bertide Horace, les bandits armés ont multiplié des attaques sur le Sous-commissariat. La vingtaine de policiers affectés dans l’enceinte du Sous-commissariat ont riposté, avec de échanges de tirs intenses. Pour l’heure aucune victime dans les rangs de la PNH n’est à déplorer, cependant des résidents coincés dans leur maison ont été victimes de balles perdues.
Des policiers cantonnés dans le Commissariat de Saint-Marc ont renforcé lundi les éléments de l’Unité départementale de maintien d’ordre (UDMO) de «Pat-Chwal». Néanmoins, des policiers de l’Unité temporaire antigang sollicités ont mis du temps pour secourir leurs collègues policiers en danger. Dans l’intervalle, un camion identifié au service de la compagnie de traitement d’eau Yaya, a été incendié sur la route nationale numéro 1 par des bandits de «Gran-Grif».
Dans le département de l’Artibonite, au moins 3 communes fonctionnent sans la présence policière depuis presque trois ans. Le Commissariat de Petite Rivière-de-l’Artibonite, le Commissariat de Liancourt, en proie à la violence des gangs, sont abandonnés et d’autres sont en état de délabrement. Depuis plus de trois mois, le seul véhicule blindé qui dessert les policiers de Pont-Sondé est tombé en panne. En dépit des appels à réparer le matériel, aucun suivi n’a été fait. Les forces de l’ordre craignant leur vie renoncent à attaquer les bandits dans leur fief, rapporte Bertide Horace.
Source Rezo Nodwes