
Les impacts négatifs de la crise d’insécurité généralisée en Haïti sur les activités commerciales du secteur informel et des petites et moyennes entreprises sont considérables, déplore le Collectif des femmes pour le travail décent en Haïti et l’équité de genre (COFETDHEG). Plus de 3 mille commerçants ont été victimes des actions des gangs ; ce qui pousse le COFETDHEG à exiger une recapitalisation des victimes.
Plus de 3 mille commerçants, membres du secteur informel sont décapitalisés en raison de la violence des gangs armés qui s’installe dans le pays. Les actes de terreur des bandits à travers le pays sont légions, rappellent des membres du Collectif des femmes pour le travail décent en Haïti et l’équité de genre (COFETDHEG), qui rencontraient la presse ce jeudi à Frères.
Des « madan sara » sont rançonnées en tentant de traverser des axes routiers contrôlés par des bandits, des commerçants dépouillés et abusés sur leurs lieux d’activités, des professionnelles du secteur de l’éducation kidnappées résument une réalité déconcertante vécue durant les trois dernières années, note le COFETDHEG. La présidente du Collectif appelle à la mise en place d’un programme social devant permettre aux femmes de reconstituer leur capital.
Le gouvernement de transition est appelé à agir avec célérité, juge la responsable du COFETDHEG, Yvette Gauthier Étienne. Les femmes commerçantes, les détaillantes économiquement à genoux suite à la paralysie du trafic routier dans les départements du Nord-ouest, de l’Artibonite, du Sud, de la Grand ’Anse, nécessitent l’accompagnement de l’État, soutient-elle.
À travers le Ministère du commerce et de l’industrie (MCI), des initiatives visant à supporter des mères de famille, pilier de la société, doivent être engagées, plaide la porte-parole du COFETDHEG, Nancy Arcelin. Elle interpelle l’exécutif sur la situation des femmes qui ont regagné les bataillons de chômeurs après avoir perdu leur emploi.