
À soixante-huit jours de la date retenue pour l’organisation du premier tour des élections, le directeur exécutif du Conseil électoral provisoire estime être dans les temps. « Jusqu’à présent, nous avançons conformément au calendrier électoral», a déclaré Uder Antoine sur les ondes de Radio Magik 9 lundi. Parallèlement à son engagement de réformer la machine électorale, l’institution électorale a entrepris un ensemble d’activités rentrant dans le cadre de la poursuite du processus électoral, fait remarquer le directeur exécutif du CEP. Le CEP a invité, il y a deux semaines, les universités, les écoles, les cultes religieux, les associations socioprofessionnelles et culturelles reconnues et organisations de femmes à établir des listes de superviseurs de centres de vote et des membres de bureaux de vote qu’elles soumettront au CEP au plus tard le 5 août 2016.
«Nous espérons que ces organisations vont répondre à l’appel du Conseil électoral provisoire », a affirmé Uder Antoine souhaitant que les organisations de la société s’impliquent davantage dans le processus électoral.
Entre-temps, la décision concernant l’appel d’offres pour l’impression des bulletins se fait encore attendre. La firme ayant remporté l’appel d’offres sera connue au plus tard le 8 ou le 9 août 2016, a annoncé le directeur exécutif du Conseil électoral provisoire. Prévu dans un premier temps pour le 28 juillet, l’ouverture des plis a eu lieu vendredi dernier. Tous les appels d’offres sont en train d’être analysés pour le moment par le comité d’analyse des offres. Pour ne pas entraver le processus, Uder Antoine préfère taire tous les détails concernant l’appel d’offres. Dans un souci de transparence, il promet de les divulguer une fois le processus terminé, soulignant au passage que ce retard n’affectera pas l’exécution du calendrier électoral.
Un groupe d’imprimeurs haïtiens avaient dénoncé des décideurs qui, disent-ils, veulent à tout prix éliminer les entreprises locales de l’appel d’offres pour l’impression des bulletins de vote de l’élection du 9 octobre. Ils avaient évoqué le délai pour l’impression des bulletins, les confusions et les contradictions créées par le PNUD en ce qui a trait aux spécifications des bulletins pour le premier tour des élections. « Nous avons pris le temps qu’il faut pour superviser le processus et participer à l’élaboration des spécifications techniques afin de nous assurer que rien ne puisse constituer un élément de blocage et favoriser un secteur au détriment d’un autre », affirme Uder Antoine indiquant que le CEP avait clairement pris position en faveur des entreprises haïtiennes.
«Au niveau du CEP, nous avons toujours demandé à ce que le marché local soit privilégié, mais nous nous sommes également dit que nous n’allons pas mettre en péril la qualité et la sécurité des bulletins», nuance le directeur exécutif de l’institution chargée de l’organisation des élections.
Les commissions administratives constituées
Le Conseil électoral provisoire a parallèlement annoncé la création de trois commissions administratives. « Les membres de ces commissions sont chargés de réunir notamment les preuves de fausses déclarations, de fraudes avérées et d’actes de violence à Limbé/Bas Limbé, Terrier-Rouge, Fort-Liberté, Cabaret, Camp-Perrin/Maniche, Baradères/Grand-Boucan, Pilate, Ferrier/ Perches, Gonaïves, Bombardopolis/ Baie de Haine, Savannettes, Petit-Trou- de-Nippes et la 1re circonscription de Port-au-Prince.
Selon un communiqué du Conseil électoral provisoire, les commissaires auront également à faire les investigations nécessaires sur certains arrêts du BCEN cités par la CIEVE. Le directeur exécutif du CEP espère que les commissions seront en mesure de rendre publics les résultats de leurs enquêtes afin de permettre aux conseillers de prendre les décisions qui s’imposent.
Danio Darius source le nouvelliste