
An officer speaks to migrants as they arrive at the Roxham Road border crossing in Roxham, Quebec, Canada, on March 3, 2023. - In 2022, the number of asylum seekers who crossed into Quebec via this road exceeded 39,000, doubling a previous record from 2017. (Photo by Sebastien ST-JEAN / AFP) (Photo by SEBASTIEN ST-JEAN/AFP via Getty Images)
Le ministère des Affaires étrangères (MAE) a instruit l’ambassade et les postes consulaires aux USA de s’empresser « de créer dans les meilleurs délais une cellule de veille et d’urgence dans chaque mission en vue d’assister et d’accompagner les Haïtiens qui seraient potentiellement visés par ces décisions », « en référence aux récentes décisions du gouvernement américain sur l’arrestation et la déportation de migrants en situation irrégulière », peut-on lire dans une note circulaire en date du 24 janvier 2025.
Le ministère des Affaires étrangères (MAE) a instruit l’ambassade et les postes consulaires aux USA de s’empresser « de créer dans les meilleurs délais une cellule de veille et d’urgence dans chaque mission en vue d’assister et d’accompagner les Haïtiens qui seraient potentiellement visés par ces décisions », « en référence aux récentes décisions du gouvernement américain sur l’arrestation et la déportation de migrants en situation irrégulière », peut-on lire dans une note circulaire en date du 24 janvier 2025.
« Chaque cellule aura pour mission de collecter les informations pour mieux guider, orienter et informer les ressortissants haïtiens de leur juridiction ou circonscription sur les droits qui leur sont reconnus en cas d’arrestation, d’incarcération, de détention préventive ou toute autre forme de mesures restrictives, conformément à la législation américaine et aux conventions internationales souscrites par les deux États », a indiqué la note circulaire du MAE.
« A cet effet, l’ambassade et les différents postes consulaires prendront les dispositions nécessaires, dès réception de la présente, pour communiquer à la communauté haïtienne de leur juridiction ou circonscription les lignes téléphoniques disponibles pour contacter la cellule d’urgence au besoin et en cas de nécessité tous les jours de la semaine 24h/24 », a enjoint la note circulaire.
« Un rapport hebdomadaire assorti d’observations et de recommandations appropriées devra être communiqué à la chancellerie sur l’évolution de la situation dans la juridiction ainsi que sur les activités de la cellule d’urgence », peut-on lire dans cette note du ministère des Affaires étrangères.
La note circulaire du ministère des Affaires étrangères intervient dans un contexte de branle-bas de l’immigration des USA dans l’application de son plan de déportation massive et, ce dimanche, de représailles contre le président de la Colombie.
Le président américain Donald Trump a déclaré dimanche qu’il imposerait des mesures de rétorsion à la Colombie, notamment des droits de douane, des sanctions et des voyages, après que le pays sud-américain a refoulé deux avions militaires américains transportant des migrants en cours d’expulsion dans le cadre de la répression de Trump en matière d’immigration, a rapporté l’agence Reuters.
M. Trump a déclaré que l’action du président colombien Gustavo Petro mettait en péril la sécurité nationale des États-Unis et il a demandé à son administration de prendre des mesures de rétorsion.
Ces mesures comprennent l’imposition de droits de douane d’urgence de 25 % sur tous les produits entrant aux États-Unis, qui passeront à 50 % dans une semaine ; l’interdiction de voyager et la révocation des visas pour les représentants du gouvernement colombien et ses alliés ; l’imposition complète de sanctions d’urgence en matière de trésorerie, de banque et de finance et le renforcement de l’inspection aux frontières pour les ressortissants colombiens.
« Ces mesures ne sont qu’un début », a écrit Donald Trump sur Truth Social. « Nous ne permettrons pas au gouvernement colombien de violer ses obligations légales en ce qui concerne l’acceptation et le retour des criminels qu’ils ont forcés à entrer aux États-Unis ! ».
Le refus de la Colombie d’accepter les vols est le deuxième cas d’un pays d’Amérique latine qui refuse les vols d’expulsion de l’armée américaine.
M. Petro a condamné cette pratique, estimant qu’elle traite les migrants comme des criminels. Dans un message publié sur la plateforme de médias sociaux X, M. Petro a déclaré que la Colombie accueillerait les migrants expulsés à bord d’avions civils et qu’ils devraient être traités avec dignité et respect.
La décision de la Colombie fait suite à celle du Mexique, qui a également refusé la semaine dernière de laisser un avion militaire américain atterrir avec des migrants.
« Les États-Unis ne peuvent pas traiter les migrants colombiens comme des criminels », a écrit M. Petro, soulignant qu’il y avait 15 660 Américains sans statut d’immigration en Colombie.
Les commentaires de M. Petro s’ajoutent au chœur croissant de mécontentement en Amérique latine, alors que l’administration de M. Trump, en place depuis une semaine, commence à se mobiliser pour des déportations massives, a souligné l’agence Reuters.
Le ministère brésilien des Affaires étrangères a condamné samedi en fin de journée le « traitement dégradant » des Brésiliens après que des migrants ont été menottés sur un vol commercial d’expulsion. À l’arrivée, certains des passagers ont signalé avoir subi des mauvais traitements pendant le vol, selon les médias locaux.
L’avion, qui transportait 88 passagers brésiliens, 16 agents de sécurité américains et huit membres d’équipage, devait initialement arriver à Belo Horizonte, dans l’État du Minas Gerais (sud-est).
Là, les autorités brésiliennes ont ordonné le retrait des menottes et le président Luiz Inácio Lula da Silva a désigné un vol de l’armée de l’air brésilienne (FAB) pour achever le voyage, a indiqué le gouvernement dans un communiqué samedi.
Le vol charter commercial était le deuxième cette année au départ des États-Unis transportant des migrants sans papiers expulsés vers le Brésil et le premier depuis l’investiture de M. Trump, selon la police fédérale brésilienne.
Des représentants du département d’État américain, du Pentagone, du ministère américain de la Sécurité intérieure et du service américain de l’immigration et des douanes n’ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires, a informé l’agence Reuters.
L’utilisation d’avions militaires américains pour effectuer des vols d’expulsion fait partie de la réponse du Pentagone à la déclaration d’urgence nationale sur l’immigration faite par M. Trump lundi.
Par le passé, des avions militaires américains ont été utilisés pour déplacer des personnes d’un pays à un autre, comme lors du retrait des États-Unis d’Afghanistan en 2021.
De mémoire récente, c’est la première fois que des avions militaires américains ont été utilisés pour faire sortir des migrants du pays, a déclaré un responsable américain, a fait remarquer Reuters.
Vendredi, des avions militaires américains ont effectué deux vols similaires, chacun avec environ 80 migrants, vers le Guatemala