
Des interventions des unités de la Police nationale d’Haïti (PNH) pour libérer la route nationale numéro 1 à hauteur de Carrefour-Paye sont à encourager. Cependant, les menaces d’un regain de représailles des gangs armés dans plusieurs communes du département de l’Artibonite font craindre le pire.
À Carrefour-Paye, une intervention des forces a conduit, mardi, à la destruction d’une maison servant de cachette aux bandits du gang « Gran-Grif », actif dans la Vallée de l’Artibonite. Lors de cette intervention, la police a procédé à l’arrestation d’un individu allié du gang, selon une note de la PNH.
À Croix-Périsse, les résultats des interventions des forces de l’ordre peinent à convaincre. Une semaine après le massacre de Pont-Sondé ayant fait plus de 90 morts, des policiers ont mené une opération dans le fief d’un membre du gang « Kokorat san ras ». Des images ont confirmé la présence d’éléments de l’Unité temporaire antigang (UTAG) dans le domicile du nommé « Bendji », lieutenant du caïd « Meyer », chef de la bande criminelle « Kokorat san ras ».
Parallèlement, dans une note vocale, le nommé « Meyer » menace de massacrer la population de L’Estère dans le but de persuader les autorités policières de renoncer à des initiatives visant le démantèlement des foyers de gangs dans l’Artibonite.
Dans l’intervalle, la situation humanitaire provoquée par la tuerie à l’aveugle perpétrée le 3 octobre dernier par le gang « Gran-Grif » à Pont-Sondé peine à être adressée, déplorent des organisations locales. Des milliers de familles ayant fui leurs domiciles dans la communauté de Pont-Sondé se retrouvent hébergées sur la Place publique Philippe Guerrier à Saint-Marc, dans des conditions indignes.
À la demande du gouvernement et des agences humanitaires, des campagnes de recensement ont été lancées afin de documenter les faits et de retrouver les proches des victimes, rapporte le président du Syndicat des planteurs visionnaires pour le développement de la vallée de l’Artibonite (SPVDA), René Charles. Une compensation de 150 mille gourdes promise par l’État n’a pas encore été honorée, avance le syndicaliste.
Par ailleurs, rappelons également que les autorités avaient annoncé une subvention de 20 000 Gourdes pour les parents avant la rentrée scolaire, mais jusqu’à présent, ces derniers attendent que cette manne tombe du ciel de la Primature.
Source:Rezo Nodwes