
Depuis le massacre de Pont-Sondé, dans le département de l’Artibonite, le 3 octobre dernier, la Police nationale d’Haïti (PNH) peine à contenir les assauts des groupes criminels « Kokorat sans ras » et « Gran-Grif », malgré l’annonce du déploiement de personnel et d’équipements. Ces bandits armés semblent désormais agir en toute impunité, multipliant les assassinats, les enlèvements et les viols.
Le gang « Kokorat sans ras », actif dans la zone de Joanis, localité de Lacroix-Périsse, a fait un mort et deux blessés parmi les écoliers de l’École presbytérale congréganiste de L’Estère, lors d’une attaque perpétrée ce lundi. Selon des sources locales contactées par Radio Kiskeya, l’attaque a coûté la vie au citoyen Michelet Charles.
Les blessés, transportés à l’Hôpital Saint-Nicolas de Saint-Marc, sont dans un état préoccupant. Au moins deux écoliers ont été admis aux urgences. Malgré l’insistance des journalistes, les responsables de l’hôpital n’ont pas été en mesure de fournir des informations précises sur l’attaque.
Après le massacre commis par le gang « Gran-Grif » contre la population de Pont-Sondé, aucune opération n’a été lancée pour neutraliser ces foyers criminels. Les bandits continuent de contrôler la route nationale numéro 1 et de kidnapper des paysans dans la Vallée de l’Artibonite, sans être inquiétés, déplorent des dirigeants de la société civile de plusieurs communes du département. La PNH a vanté ses avancées, notamment le déploiement d’équipements dans le département de l’Artibonite, mais la situation sur le terrain ne cesse de se détériorer.