
La société civile saint-marcoise s’inquiète des multiples attaques armées du gang Gran Grif de Savien contre le sous-commissariat de Pont-Sondé, durant le mois de juillet 2024.
La société civile saint-marcoise s’inquiète des multiples attaques armées du gang Gran Grif de Savien contre le sous-commissariat de Pont-Sondé, durant le mois de juillet 2024. Après Petite-Rivière de l’Artibonite et Liancourt, les hommes de Lucson Élan visent la cité de Nissage Saget pour y faire la loi.
« Contrôler Pont-Sondé, c’est parvenir automatiquement à Saint-Marc », soutient le P.DG de radio Tête-à-Tête, Marc Antoine Adolphe, affirmant, sur les ondes d’une radio sœur, que « les bandits prennent de l’espace parce qu’ils ne rencontrent pas vraiment des obstacles. » La figure emblématique de la presse locale avance que le gang Gran Grif de Savien n’a pas réussi jusqu’ici à assiéger Pont-Sondé en raison des ripostes des agents spécialisés de l’Unité départementale de maintien de l’ordre (UDMO) et de l’Unité temporaire anti-gang (UTAG).
Déplorant le fait que « c’est en toute quiétude que le gang établit un poste de péage à Kafou Pèy », sur la route nationale numéro 1, tout en jurant de tuer tous ceux qui tentent de le contourner », M. Adolphe précise à l’attention du Premier ministre Garry Conille que « le cas de l’Artibonite n’est pas identique à celui de la capitale. » Rappelant que le gang Kokorat sans ras opère dans le haut et que Gran Grif opère dans le bas, l’entrepreneur demeure convaincu que « la solution sera plus rapide et plus facile, si le Conseil supérieur de la police nationale (CSPN) coordonne et collabore avec la direction départementale de l’Artibonite et le commissaire principal de police de Saint-Marc ».
« Il est urgent de faire quelque chose », a martelé le P.DG Marc Antoine Adolphe, qui a prévenu que « les Artibonitiens ne pourront pas attendre que le problème sécuritaire de Port-au-Prince soit résolu avant que les autorités considèrent celui de l’Artibonite. » L’homme de micro a indiqué que « la population est déjà mobilisée à seconder les forces de l’ordre sur le terrain et à supporter financièrement, s’il le faut, les frais des opérations ».
Interrogé par le journal, le commissaire principal de police de l’arrondissement de Saint-Marc, Jude Jean Chéry, a confirmé que « le projet actuel du gang Gran Grif de Savien, est d’envahir la ville de Saint-Marc. » En une vingtaine de jours, a-t-il précisé, « le sous-commissariat de Pont-Sondé a subi sept attaques armées du gang. »
Le responsable de la police, félicitant les policiers de la région de leur détermination à résister aux bandits, a promis de « tout faire pour stopper les assaillants. » Reconnaissant que « les moyens sont limités, comparativement aux forces du mal », le CP Jude Jean Chéry se réjouit de « l’engagement décisif de la population à accompagner la police ». De ce mariage police-population, le commissaire principal a assuré que « le gang Gran Grif de Savien sera vaincu. »
Sur tous les périmètres principaux de la commune, des contrôles d’identité sont effectués continuellement par les agents de la Police nationale d’Haïti (PNH), qui se montrent très vigilants. « Des dizaines de personnes ont été déjà interpellées », a fait savoir le chef du commissariat, qui a révélé que plusieurs suspects, dont des individus ayant des liens supposés avec les hommes de Savien, sont retenus par le service d’investigation du commissariat de Saint-Marc pour enquête. » En une semaine, « deux tentatives de kidnapping ont été déjouées dans la ville », a-t-il ajouté.
La présence policière dans les rues de Saint-Marc produit un certain soulagement au sein de la communauté. L’opinion publique y est favorable, souhaitant que des opérations de grande envergure aboutissent à des résultats effectifs, significatifs et définitifs.
D’après le directeur départemental de l’Artibonite de la PNH, Paul Menard Jean-Louis, « la Direction générale de la Police nationale d’Haïti détient tous les détails importants sur la situation de l’Artibonite » et que « des matériels appropriés sont réquisitionnés ».
Source . Le nouvelliste