
Séries apocalyptiques d’actions arbitraires, opérations obituaires et décapitations spectaculaires, la vie au Bélair s’accélère et se décélère dans un véritable calvaire via un itinéraire d’enfer ballotant dans une misère sévère des familles innocentes qui n’expérimentent à l’heure qu’il est même le minimum de bonheur. En plusieurs épisodes incendiaires, des locataires, propriétaires, enfants de cœur et débonnaires résidant dans le malheur au Bélair disparaissent en des coups d’éclair, sous l’impuissance volontaire d’un pouvoir exécutif et judiciaire ignoble et impotent pris en otage par des indignes dignitaires.
Bélair était cette industrie florissante d’une pépinière stellaire de sportifs extraordinaires évoluant aux prestigieux clubs de soccer de la capitale desquels les managers ayant le flair du génial savaient extraire la crème de la crème pour bosser à la sélection nationale à la période charnière de la passion du foot local. Un bastion de professionnels de carrière du ballon rond, à l’image de Gabriel Michel, Wilner Piquant, Brunel Fucien, Eliphène Cadet, Charles Alerte, etc. on y repère de fiers congénères de Golman Pierre et de Jean Jacques Pierre.
Ce Bélair actuel qui erre par terre – taxé de quartier populaire poitrinaire dans une atmosphère polluée de chimères aux barrières libres en mission meurtrière au service des hauts fonctionnaires du couloir officiel – a connu une ère de fierté hors-pair à l’époque des espoirs de Lescouflair.
Sans repère, en tenue vestimentaire débraillée dans une permanente exposition vulgaire d’une poudrière sociale en phase d’explosion, l’animal grégaire est déshumanisé en cet axe géographique prioritaire caricaturé en un théâtre génocidaire incessant sous la colère des vipères et des tortionnaires téméraires entendus, vus, connus, mais boostés par des sangsues officiels aux morsures mortifères qui transforment les simples lésions pulmonaires en un sinistre cancer.
Ces haut-fonctionnaires de basse classe !
Epoux épinglés de fraudes, de crimes de sang et de lèse-patrie ; épouses indexées en des actes odieux et des immixtions réfractaires de délits d’initiés à travers des contrats de surfacturation, les deux font la paire, et les quatre un quadrilatère, à un palais scandalisé avant de terminer leur périple à la cage pénitentiaire.
Les extraterrestres à la tête de la primature dénaturée et du palais abîmé – qui prétextent indexer de réfractaires les sanguinaires réactionnaires dont ils sont plutôt les parrains officiels – nous incinèrent depuis leurs propos liminaires dans une caravane bananière enveloppée dans des discours insincères, de factices rencontres avec des leaders communautaires, des slogans creux d’érection de lampadaires, de constructions de téléphériques féeriques, de projets portuaires et aéroportuaires. Bélair n’arrive point à fermer ses paupières et le Bicentenaire est invivable, car les groupes fédérés, porteurs de la bannière des œuvres lucifériennes, circulent librement sous la visière d’inspecteurs et de commissaires divisionnaires de l’institution policière qui les protègent de manière très claire. Quel mystère !
En opposition aux plaidoiries pionnières de la vision prospère pour que le talent latent se fraye une place princière dans une ambiance sécuritaire en harmonie avec la biosphère, cette dernière entité avant-gardiste aujourd’hui légère dans les tactiques et les interventions stratégiques est truffée de traitres, confrères des criminels notoires avec qui ils échangent des bouteilles de bières dans un concert pervers d’une amicalité sorcière.
D’ailleurs, prétexte d’erreur dans la couverture satellitaire pour envoyer à la boucherie des frères à l’uniforme sacré, la honte a été encore à son paroxysme quand blindé saisi par les assaillants devait être remis en échange fiduciaire. Parallèlement, aucune nouvelle des kalachnikovs et des mitraillettes chipés. Mais plus grave, les obsèques mortuaires des policiers décapités au Village de Lucifer ont été chantées dans l’indignité la plus sauvage ; une paire de gifle encaissée par la fière institution policière pilotée par un haut-commissaire de bas étage.
En de faux-airs de pères salvateurs, les concussionnaires au pouvoir seraient plutôt des faussaires des mauvaises affaires qui aggravent les difficultés pécuniaires en charriant dans les paradis fiscaux les ressources monétaires de sources douanière et étrangère.
Conséquence de la vigilance lacunaire exprimée dans un laisser-faire catastrophique à une clique minoritaire concupiscible, le désordre sécuritaire facilite une crise alimentaire qui bat son plein dans un trop plein d’infamie qui tue les hommes comme des vers parasitaires sans qu’ils aient le temps de dresser leurs actes testamentaires. Bélair se fait baiser en plein air, sous les yeux pervers des haut-fonctionnaires qui n’y foutent rien.
A la vérité, les légionnaires, familles et alliés barbares qui y sèment la terreur côtoient ce régime totalitaire dans une fine proximité en y recevant des feuilles de routes forfaitaires, anti-disciplinaires et antiparlementaires pour plaire à leurs cyniques commanditaires.
Corolaire de la léthargie subliminaire qui laisse faire cette matière grise médiocratique qui s’entortille dans un amateurisme singulier aux fonctions régaliennes, l’éminence criminelle grise gaspille des valeurs imminentes sans encourir à court terme le moindre risque pénitentiaire.
De cette ectopie psychotique et l’image ordurière amplifiées dans la crise anomique qui se prolifère, ce n’est décidément pas uniquement par des prières que le peuple doit exprimer son ras-le-bol et son refus ardent de continuer d’avaler cette pilule amère.
Les temps sont obscurs ; que luise la lumière dans une expression guerrière de sainte colère populaire en renversant la chaudière bouillante des projets sanguinaires. En ses membres supérieurs et inférieurs, de l’intérieur comme de l’extérieur, Haïti en a trop souffert. Halte-là à ce contexte d’enfer !
Sauvé de la Covid mais enterré par le kidnapping
Bénéficiaires d’une certaine vertu solaire curative et d’une robustesse héréditaire de gène ancestral résilient, même les septuagénaires ont été échappés à la quarantaine pandémique qui faisait rage à l’échelle planétaire. Malheureusement, très peu d’octogénaires seraient des rescapés des maladies liées à la psychose de peur ainsi que de la misère spectaculaire et des délits perpétrés par les ravisseurs du trésor public. Pendant que la Covid s’est cassé les molaires au sein de notre sereine atmosphère pleine de vertus immunitaires, le crime et le kidnapping ont triomphé dans une impunité singulière, sous le jupon des commères et des compères de la sphère officielle.
À fleur de l’âge, devenues mères et grand-mères précoces dans la nécessité de porter des prothèses mammaires pour se refaire, constamment des femmes sont violées et des fillettes à peine pubères voire impubères se laisseraient dépuceler contre leur gré par des mercenaires et des visionnaires du kidnapping sanguinaire. La tête altière dans la poussière, dans la misère et dans la matière fécale qui envahit les étagères dans une mésaventure acrobatique, la Capitale a perdu la tête dans un tourbillon ténébreux qui a atteint sa vitesse de croisière. Des enfants, des adolescents, des vingtenaires, trentenaires, …, octogénaires ; tous y vivent mal dans le cœur, dans la pensée et dans la chair.
Jadis, la Place du Bélair, étincelée des projecteurs solaire et lunaire naturels en lieux et place de lampadaires, produisait des sportifs légendaires. L’Aigle savait étendre ses ailes pour alimenter la sélection nationale de talents extraordinaires. Le cœur en peine, ne sont plus fréquentables les prestigieuses écoles primaires et secondaires dans cette aire naguère extraordinaire qui forgeait de solides universitaires car bien initiés aux vocabulaires, à la grammaire et aux différentes matières scolaires dès le stade embryonnaire.
Petit-Séminaire fait les frais des explosions, des cris des balles folles, des gestes séditieux de lancement de gaz lacrymogène qui finissent par faire taire les refrains tonitruants des œuvres littéraires qui captivaient des passants allant et revenant au son de l’angélus pour se confesser au vicaire du plus grand sanctuaire de la Capitale. Il s’agirait aussi d’une perte d’externalités positives puisque même de façon parcellaire, la mémoire des pères, mères, sœurs et frères qui déposaient et reprenaient leurs petits à différents horaires se revivifiaient aux leçons hebdomadaires récitées en chœur dans la langue vernaculaire comme celle de Voltaire.
Trop de calvaire pour des universitaires pluridisciplinaires infortunés de se faire accepter dans le système bancaire, dans les rouages judiciaires, dans les postes consulaires à titre de simples stagiaires avant de devenir fonctionnaires. Un simple flair logique de la voix populaire devrait contribuer à éviter ce contexte funéraire – vécu dans la survie sans vie au Bélair, au Bicentenaire, à tous les quartiers populaires – qui ne peut que déplaire à ce nouveau millénaire.
Carly Dollin