
Environ un pays sur huit dans le monde consacre des sommes plus importantes à la dette qu’à l’éducation, à la santé et à la protection sociale réunies, alerte un rapport du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) publié jeudi. Les pays ayant les niveaux les plus élevés de service de la dette – dont la Gambie, Haïti, le Soudan du Sud et le Tchad – consacraient, avant la pandémie, au moins 3 dollars à la dette pour chaque dollar alloué aux services sociaux essentiels, souligne le rapport
Avant la pandémie de Covid-19, les pays ayant les niveaux les plus élevés de service de la dette – dont la Gambie, Haïti, le Soudan du Sud et le Tchad – consacraient au moins 3 dollars à la dette pour chaque dollar alloué aux services sociaux essentiels, souligne le rapport. De plus, le quart des pays à revenu faible ou intermédiaire – où vivent 200 millions d’enfants – sont actuellement surendettés ou risquent de l’être, prévient l’UNICEF.
Recul des budgets consacrés à l’éducation
Bien que les pays du G20 (20 économies les plus importantes au monde) aient adopté une Initiative de suspension du service de la dette allant d’avril 2020 à juin 2021, seul le tiers des pays pouvant en bénéficier y participent. À ce jour, cette initiative a contribué à maintenir le niveau des dépenses de santé et de protection sociale dans les 46 pays participants.
Cependant, les dépenses d’éducation ont déjà été réduites au cours des 12 derniers mois, alerte l’UNICEF. Il est également indiqué dans le rapport de l’agence onusienne que les pays endettés ont revu à la baisse les budgets consacrés à la protection de l’enfance, à la nutrition et aux services d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’hygiène.
« La pandémie a entraîné une catastrophe mondiale en matière d’éducation, à laquelle il est urgent de remédier pour éviter que la génération de la Covid-19 ne soit une génération perdue », a déploré Mme Fore. « Cependant, du fait de la Covid-19 et du fardeau de la dette pesant sur ces pays, nous observons déjà un recul des budgets consacrés à l’éducation à l’heure où les pays doivent pourtant investir en faveur de l’amélioration des écoles et des systèmes éducatifs ».