
A qui veut l’entendre : La Constitution est un calque de la gestion réelle dans un État-Nation. La Constitution de 1987 occupe le sommet de la hiérarchie des normes de droit.
Comme disait Patrice Lumumba dans son discours du 22 mars 1959 à la séance de clôture du séminaire international d’Ibadan au Nigeria et pour le paraphraser aujourd’hui dans des circonstances différentes et dans un autre contexte géopolitique particulier où la nation haïtienne tend à perdre son État – répétons le : “ Haïtiens, levons-nous !”
L’Etat – Nation de la République d’Haïti est presque toujours quelque peu indéfini tout au cours de l’histoire, tant il est jalonné par des misères mentales déformant tout ce qui est haïtien en des préjugés malsains où l’irruption étrangère se fait à chaque transition démocratique de notre vie de peuple libre, indépendant et souverain.
Au lendemain de la chute de la dictature des Duvalier, le pays se réveilla avec un Conseil National de Gouvernement ayant à sa tête un Général des Forces Armées du nom de Henry Namphy et ce fut là que résidait tout le mal politique à venir que connaîtra l’Haïti d’aujourd’hui, un État inexistant où les règles élémentaires du droit ne sont pas respectées.
En dépit, de tout ce qu’a fait et que l’on peut reprocher au Général Namphy à la tête du CNG, le pays s’en est sorti avec une nouvelle Constitution – laquelle a été adoptée par un référendum populaire le 29 mars 1987. Une charte de rupture d’avec l’arbitre et la dictature.
Les dérives de Jovenel Moise viennent de nous rappeler que nous avons l’unique obligation de garder les acquis démocratiques insérés dans la Constitution de 1987… Cette dernière ne peut pas subir l’option zéro de cet apprenti-dictateur qui veut à tout prix garder le pouvoir au profit des saboteurs et des ennemis de la République. Le BINUH de La Lime – les nombreux Décrets en folie (…) pris par Jovenel Moise – la position intéressée de l’OEA – le comportement anti-diplomatique de l’Ambassadrice des États-Unis, Madame Sison etc… (panye JoMo plen ak kawòt). Le bâton de la mobilisation en aura gain de cause… (bat chyen an tan mèt li).
Ce que Jovenel Moise doit savoir et qu’il a probablement oublié d’intégrer dans sa folie et dans ses multiples dérives insupportables, c’est que quiconque “ke w se prezidan ou yon Babekyou atoufè” ne peut pas détrousser tout un pays à son profit et le prendre en otage pour exister, pas plus qu’on ne puisse garder et rester au pouvoir lorsqu’on a pas la légitimité du peuple – le souverain de fait et de droit .
La vague d’insécurité qui frappe au quotidien notre pays démontre et illustre bien l’état d’esprit des hommes-détrousseurs de ce régime et nous en sommes arrivés à la conclusion que JoMo doive aller se faire foutre ailleurs… “nan kacho penitensye« . “ La déchéance du système dont jouissent (Jovenel Moise et G9 alliés an fanmi) doit montrer aux différents
secteurs (opposition politique – société civile) la nécessité de continuer le combat démocratique dans une juxtaposition collective en vue de redéfinir les fondements de l’État d’Haïti. Le respect scrupuleusement de la Constitution de 1987.