
Les habitantes et habitants de Jérémie (département de la Grande Anse/Sud-Ouest), sinistrés lors du passage de l’ouragan Matthew, dénoncent l’attitude des autorités étatiques face à leur sort, trois semaines après la catastrophe, selon les témoignages recueillis par AlterPresse.
Aucun responsable n’est venu accompagner la population, après le passage de l’ouragan, qui a détruit toutes les maisons de la zone, rapporte un jeune homme d’un quartier populaire de Jérémie.
« Les gens dorment dans les rues. Parfois, ils dorment chez des amis. Leurs maisons sont détruites. Les gens n’ont même pas reçu une bâche pour recouvrir leurs maisons », critique-t-il, l’air désespéré.
Le contraste, dans tout ça, est que plusieurs organisations humanitaires circulent dans les rues de Jérémie, avec des camions, contenant de l’aide humanitaire, selon ce qu’on voit dans une vidéo réalisée par Accès-Médias, l’unité de production audio-visuelle du Groupe Médialternatif.
« Dans tous les pays du monde, lorsqu’il y a ce genre de catastrophe, il y a toujours une assistance des autorités de l’État pour restaurer les maisons endommagées », déplore un autre riverain de Jérémie.
« Aux environs de 3:00 a.m (8:00 gmt), la toiture de ma maison s’est envolée (lors de l’ouragan). J’ai dû appeler une équipe de la protection civile pour nous secourir. Elle a répondu qu’elle ne peut rien pour nous, parce qu’elle doit assurer, dit-elle, sa sécurité », relate une jeune femme de Jérémie, debout devant les ruines de sa maison.
« Jusqu’à aujourd’hui, personne ne nous a rien dit. Aucun recensement n’a été fait pour connaître le nombre de victimes dans la zone », critique-t-elle.
À part quelques maisons en dur, qui ont pu résister à l’ouragan, la majorité des résidences, construites en tôles, sont détruites, rapporte un habitant de Jérémie, très mélancolique.
Un sexagénaire, qui a perdu sa maison, raconte les difficultés, auxquelles il fait face, pour survivre après la catastrophe.
Pour éviter d’être emporté par les forts vents, il indique avoir été obligé de s’agripper à un mur de sa maison.
Les arbres, les cocotiers ainsi que les plantations ont été dévastés lors du passage de l’ouragan dans la ville de Jérémie qui en garde de profondes cicatrices.
ALter presse