
Le regroupement des patriotes de la première circonscription de Port-au-Prince (REPAPSIP), et la fédération nationale pour la reconstruction d’Haïti (FENARHA) élèvent la voix pour dénoncer ce qu’ils appellent des élections programmées le 25 octobre 2015. Les représentants de ces deux entités parlent d’un processus monté de toutes pièces par l’équipe au pouvoir, pour confisquer le vote populaire.
«Lors des élections du 25 octobre dernier le champ était libre aux mandataires, superviseurs et membres de bureaux proches du pouvoir pour voter à plusieurs reprises», laisse entendre le coordonnateur général de REPAPSIP, Molière Louissant, au cours d’une conférence de presse conjointe, le mercredi 28 octobre 2015.
Enumérant quelques centres de vote de la première circonscription de Port-au-Prince, dont les écoles nationales Horace Éthéart et Argentine Bellegarde, le centre de vote de la place Carl Brouard (Bas- peu-de-chose),… où des cas de fraudes ont été recensés, Molière Louissaint et Roselène Fleurismé (FENARHA) lancent un appel à la vigilance populaire pour défendre les intérêts de la démocratie, ajoutant que «les élections sont le premier outil qui doit conduire un peuple sur le chemin de la démocratie».
Aussi, exhortent-ils le peuple haïtien à ne pas accepter des résultats qui seraient, selon eux, programmés par l’administration Martelly-Paul, en lieu et place du vote populaire.
En attendant la publication officielle des résultats des élections, Ils pointent du doigt le mauvais comportement des autorités du gouvernement, déplorant le fait que «la démocratie soit mise en danger par ceux-là même qui sont sensés la protéger».
Evens PIERRE-LOUIS