
Comme annoncé, la Fusion des sociaux-démocrates a confirmé mercredi le retrait officiel de ses trois membres (deux ministres et un secrétaire d’Etat) du gouvernement d’Evans Paul. La dirigeante du parti et candidate à la présidence Edmonde Supplice Beauzile, ne décolère toujours pas après les propos grivois lancés par le chef de l’Etat à l’encontre d’une femme à Miragoâne, le 28 juillet dernier.
Ils attendaient pour voir si le président de la République avait un quelconque problème après avoir lancé des propos orduriers à une courageuse femme le 28 juillet dernier à Miragoâne. Plusieurs jours après, aucune note officielle, aucunes excuses publiques. La Fusion des sociaux-démocrates, dirigée par une femme, n’apprécie pas. Les trois membres du gouvernement (deux ministres et un secrétaire d’Etat) ont été priés de présenter leur démission immédiatement. Selon Edmonde Supplice Beauzile, dirigeante dudit parti et candidate à la présidence, la décision a été prise de concert avec ces derniers.
« Victor Benoît [ministre des Affaires sociales] , ancien président du parti, est un dignitaire. Nous pensons que ce serait préjudiciable à toutes les luttes qu’il a menées qu’il s’asseye dans un Conseil des ministres présidé par Michel Martelly », a expliqué la présidente Edmonde Supplice Beauzile, qui a rencontré la presse mercredi.
« En insultant cette compatriote, ce sont toutes les femmes d’Haïti qu’il (Michel Martelly) a insultées. En réitérant ce genre de propos, c’est toute la nation qu’il a humiliée et révoltée. Un tel comportement est une honte pour le pays », lit-on dans une note de la Fusion.
Pour la Fusion, « les propos orduriers et grivois tenus à cette occasion sont indignes d’un président de la République et constituent le dérapage de trop. »
Par ailleurs, ce n’est pas la première fois qu’un parti politique demande à ses membres de se retirer d’un gouvernement. Ces derniers se plient rarement aux décisions des responsables. A la conférence de presse de la Fusion ce mercredi 5 août, seul le secrétaire d’État à l’Alphabétisation, Mozart Lherisson, a fait le déplacement. La ministre à la Condition féminine et aux Droits des femmes, Yvrose Myrtil Morquette, serait en voyage et l’on ignore la raison de l’absence du ministre Victor Benoît.