
Le conseiller électoral Me Néhémy Joseph dénonce un complot ourdi par le Collectif des candidats exclus visant à faire avorter le processus électoral et à l’assassiner ainsi que d’autres conseillers électoraux. Jonas Coffy, membre du Collectif, qui qualifie Néhémy Joseph de corrompu, rejette d’un revers de main une telle accusation.
Les conseillers électoraux seraient l’objet de sérieuses menaces. Leurs têtes seraient mises à prix. Le conseiller électoral Néhémy Joseph pointe du doigt le collectif des candidats exclus. Ceux qui avaient mis en œuvre l’opération “Deboulonnen” en vue d’aboutir au renvoi de l’institution électorale se rendent compte qu’ils n’atteindront pas leur objectif. Ils veulent passer à une nouvelle étape consistant à agresser physiquement les conseillers”, précise-t-il lundi à l’émission Panel Magik.
«Nous apprenons de nos informateurs que le collectif a déjà versé jusqu’à cinq mille dollars à des assassins qui ont pour mission de fusiller Jaccéus Joseph et moi et bien d’autres conseillers encore», a dénoncé Néhémy Joseph. A en croire le conseiller, ses collègues et lui ne seraient pas dans le viseur du collectif uniquement. Parallèlement aux initiatives du collectif des candidats exclus, précise-t-il, nous prenons très au sérieux les propos du coordonnateur de la plateforme Vérité Génard Joseph qui avait déclaré et je cite: « ça passe ou Ça casse».
Néhémy Joseph affirme qu’ils reçoivent également des menaces via des appels téléphoniques anonymes. Ce sont de mauvais perdants qui tentent de déstabiliser le processus électoral , juge l’homme de loi. «Leur plan est prévu en trois étapes. La première étape c’est le déboulonnage de l’institution, la deuxième vise à agresser physiquement les conseillers électoraux et enfin ils vont tirer sur les bureaux de vote», prévient-il tout en faisant appel aux autorités compétentes.
Les acteurs de la chaîne pénale doivent prendre leurs responsabilités afin de sécuriser les conseillers, leurs maisons ainsi que leurs bureaux, recommande Néhémy Joseph qui, la main sur le cœur, jure de bien faire son boulot. «Nous faisons tous nos efforts pour rester dans le cadre de la mission que nous confie la loi». Néhémy Joseph dit avoir la conscience claire que toutes les décisions du Conseil électoral sont prises pour la bonne marche du processus électoral. Nous continuerons à les prendre vu que nous sommes en paix avec nos consciences et que nous respectons les lois et la Constitution.
Des déclarations fantaisistes
Nous rejetons d’un revers de main ces accusations fantaisistes, réagit Jonas Coffy, l’un des membres du collectif des candidats exclus. Ces déclarations, poursuit-il, ne sont pas fondées. Le collectif des candidats exclus n’aurait rien à cacher selon l’ex-parlementaire. Tout ce que le collectif entreprend, il le fait publiquement, dit-il, l’ajoutant qu’il ne croit pas dans la «la violence» mais plutôt dans la «paix et la justice sociale».
Comme un boxeur sur un ring, Jonas Coffy revient à la charge. «Me Néhémy tente de se faire passer pour quelqu’un de sérieux, mais en réalité, s’il y a un corrompu au niveau du Conseil électoral provisoire, il s’appelle Néhémy Joseph», juge Jonas Coffy. Si nous avions de l’argent pour payer des assassins, il l’aurait déjà pris, relance Jonas Coffy. Il accuse à son tour le conseiller électoral qui lui aurait demandé de l’argent en échange de la réintégration des candidats exclus. Cette réunion à laquelle participait également l’ex-député Phélito Doran aurait eu lieu bien avant le premier sit-in du collectif, l’informe Jonas Coffy.
Ce n’est pas une menace
La petite phrase «Ça passe ou ça casse» n’a rien à voir avec une menace, rectifie Génard Joseph, coordonnateur de la plateforme Vérité. Nous avions fait référence à la loi, précise-t-il. «Quand on respecte la loi, ça passe, et quand on est entré en rébellion contre la loi, ça casse», répond Génard Joseph. Selon lui, sa déclaration n’a rien à voir avec des menaces. Au contraire, tente-t-il de faire comprendre, il ne croit que dans la loi et non dans la violence.